Peugeot Mulhouse : déclaration de la CGT concernant les risques de contamination radio active

Publié le par Syndicat CGT Peugeot Mulhouse 31 mars 2011

Tout d'abord la CGT tient à affirmer sa solidarité avec la population japonaise frappée par un séisme, suivi d'un tsunami qui a dévasté le Nord-Est du pays. S'y ajoutent aujourd'hui le danger considérable d'un accident nucléaire majeur et le risque de voir le nombre de victimes se multiplier encore.

Cette tragédie a déjà des répercussions sur les sites du groupe PSA qui se traduisent par des ruptures d'approvisionnement de certains composants électroniques.

Mais la question des arrêts de production n'est pas la seule posée. Nous craignons qu'un certain nombre de pièces ou de composants électroniques rentrant dans la composition des véhicules puisse être contaminé par la radioactivité, d'autant plus que les composants entrant dans la confection du débimètre fabriqué par Hitachi sont produits entre Tokyo et Sendaï, c'est à dire non loin de la centrale de Fukushima. Combien d'autres pièces ou de composants sont fabriqués dans le Nord-Est du Japon?

Les composants électroniques en provenance du Japon arrivent en général chez les fournisseurs (équipementiers) pour y être assemblés et ensuite les pièces ainsi terminées sont réacheminées vers les usines d'assemblage. Quels sont les risques pour les dizaines de milliers de salariés manipulant ces pièces? Quelle assurance pour les travailleurs de ne pas développer un cancer, ou une autre maladie pour eux ou leurs enfants à venir, dans les la, 15 ou 20 ans qui suivent ?

Les réponses apportées par la direction aux interventions, répétées de notre organisation syndicale à Sevelnord, Sochaux ou Mulhouse sont loin de nous convaincre et loin de rassurer les salariés.

Ainsi les CHSCT ne connaissent toujours pas précisément les pièces et composants venant du Japon, ni la localisation de leurs sites de fabrication.

Si apparemment des contrôles sont effectués pour les denrées alimentaires, qu'en est-il pour les produits industriels?

Dans un document que vous avez produit pour les services de prévention, vous dites que des contrôles sont demandés aux fournisseurs japonais. Mais au vu des événements au Japon, de la communication plus que douteuse du gouvernement et des médias japonais, il est hors de question que notre organisation syndicale fasse confiance à leurs contrôles.

Dans le même document « sécurité » vous parlez de contrôle sur le flux transport, et vous dites que les Etats mettent en place des contrôles aux aéroports et aux ports. Peut-on faire confiance à ces contrôles, s'ils existent effectivement, pour les produits non alimentaires? L'expérience de la communication, des mesures de prévention et de protection lors de la catastrophe de Tchernobyl par le gouvernement français n'est pas de nature à nous rassurer, bien au contraire.

C'est pourquoi la CGT revendique la transparence sur la provenance des pièces, la mise en place rapide de tests de radioactivité menés par une autorité indépendante de l'entreprise et du gouvernement et la communication des résultats aux organisations syndicales dans le cadre des CHSCT(comités Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail).

Ces mesures de santé publique pour les salariés et les clients doivent être mises en oeuvre dans le cadre de l'article L.4121 du code du travail qui met à charge de l'employeur de veiller à la santé physique et mentale des salariés et lui impose de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs

 

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